Avec la consoude, le jardin “feels good” !

Si l’on vous parle d’oreille d’âne ou de langue de vache, pas sûr que vous pensiez tout de suite à une plante, et pourtant ! Il en existe une qui jouit de nombreux petits surnoms : la consoude.

Sa famille

De la même famille que la bourrache, toutes deux partagent une autre caractéristique : elles sont mellifères. Elles attirent donc les insectes pollinisateurs et peuvent ainsi être répertoriées comme plantes utiles au potager. Vivace, elle existe à l’état sauvage en Europe et dans la région du Caucase.

Son look

La consoude n’est pas une solitaire. Elle pousse en colonie et peut prendre de l’ampleur avec les années, jusqu’à dépasser un mètre de hauteur. Ses racines pivotantes se développent également de façon considérable au fil des saisons. Elles lui permettent de puiser profondément dans le sol les éléments minéraux dont elle a besoin. Il est donc capital de choisir le bon endroit pour la cultiver, car elle sera ensuite très difficile à déplacer !

Elle fleurit dès le mois de mai et ce, jusqu’aux gelées. A l’extrémité de sa hampe florale s’épanouissent de superbes clochettes blanches et mauves, parfois jaunes selon les variétés.

Bien qu’elle soit résistante au froid, ses feuilles, épaisses et longues (qui lui valent son surnom d’oreille d’âne ou langue de vache) disparaissent l'hiver pour repousser au début du printemps.

Ses besoins

Peu exigeante, elle aime les milieux frais et humides. Sa culture peut s’envisager en pot, à condition de le prévoir suffisamment grand et profond. Au potager, elle s’associe volontiers avec toutes les cultures.

 

 

Ses points forts

  • Fraîche, elle constituera un excellent paillage aux pieds de vos cultures. Pour ce faire, rasez son feuillage (pas plus de 3 à 4 fois par an) ou bien prélever quelques feuilles, que vous déposerez au pied des tomates, courgettes ou aubergines, tout en préservant ses hampes florales pour les insectes butineurs.
  • La consoude peut aussi s’intégrer au compost pour son pouvoir d’activation.
  • Sèche, enfouie dans les sillons de culture, elle bénéficiera aux légumes racines grâce à son feuillage riche en potasse.

Le purin de consoude

Outre son pouvoir mellifère et ses vertus médicinales, la consoude s’utilise également sous forme de purin. C'est un véritable trésor pour le jardinier. Moins connu que celui de l’ortie, il est pourtant un excellent engrais et peut même aider à la levée des semis.

  • Comment fabriquer son propre purin de consoude ?

Dans un premier temps, il est nécessaire de faire macérer ses feuilles dans l’eau pendant plusieurs jours . Le purin est prêt lorsqu’il n’y a plus de bulles à la surface et que les feuilles forment une purée. Après avoir filtré l’eau pour éviter la putréfaction, il peut être conservé quelques semaines dans un récipient (non plastique) au frais et à l’obscurité. En termes de proportions, il faut compter environ un kilo de feuilles pour 10 litres d’eau.

  • A quoi ça sert ?

Utilisé en arrosage au pied des cultures (dilué à 10 %) ou on pulvérisation sur le feuillage des cultures (dilué à 5 %), le purin de consoude agit comme un engrais et favorise la floraison et la fructification des plantes. Il est notamment efficace pour les cultures de légumes fruits (tomates, aubergines, courgettes…), grâce à sa forte teneur en potassium, calcium et azote. Il est aussi réputé pour sa capacité à éloigner les insectes nuisibles. Une règle unique : ne jamais l’utiliser pur.

En bref : attention, plante indispensable au potager !