Fameux représentant de la dynastie des légumineuses, catapulté sur le voisin à la cantine, pire ennemi des parents lorsqu’il s’agit de jouer avec la nourriture… Le petit pois est un légume facile à réussir avec plus d’un tour dans son sac pour vous faire abandonner les conserves.
Pour écosser le pourquoi du comment, nous avons veillé au grain. Embarquons pour découvrir cette petite graine de bonheur !
Il est possible de faire pousser des petits pois au jardin, directement en pleine terre ou dans un carré potager. Pour les citadins, une jardinière bien exposée sur le balcon ou la terrasse fera aussi parfaitement l’affaire. Mais quels sont exactement les avantages à les faire grandir chez soi ?
Le petit pois tout prêt, c’est bien. Le voir grandir et déguster le fruit de ses productions, c’est mieux ! D’autant plus qu’il nécessite très peu d’entretien et qu’il délivrera une fraîcheur printanière et un goût à en faire oublier les conserves.
Faire pousser ses petits pois, c’est aussi une expérience parfaite pour apprendre aux enfants d’où proviennent nos aliments et découvrir la magie de la nature, sans compter qu’ils apprécient souvent cette légumineuse.
Si vous êtes souvent impatients de planter courgettes, tomates et autres légumes du soleil, pourquoi ne pas tenter le potager cultivé en inter-saison ? Le petit pois est une culture facile et productive, qui vous fera patienter en attendant l’été. Pour lui, l’inter-saison se situe de février à avril : contrairement aux espèces préférant un temps estival, il ne craint pas les gelées et peut donc être semé quelques mois en avance.
Dans les régions à climat tempéré (côte Atlantique, région méditerranéenne et sud de la France), on peut le semer d'octobre à novembre et ainsi le récolter au début du printemps. Le petit pois ne gelant pas, il peut affronter le froid et redémarrera dès les beaux jours. En revanche, il craint les sols trop humides. Si c’est le cas de votre sol, jouez la carte de la prudence et semez-le en sortie d’hiver, de février jusqu’en juin.
Botaniquement classées parmi les Fabacées (encore appelées Légumineuses), le petit pois, tout comme les espèces composant cette famille (fèves, haricots), a la particularité d’emmagasiner l’azote de l’air pour le stocker dans les nodosités (protubérances) de ses racines.
En fin de culture, n’arrachez pas vos petits pois mais coupez-les à leur base : en se dégradant, les racines restitueront ainsi l’azote dans le sol, ce qui servira de nutriment naturel pour les cultures suivantes.
Ce petit geste rituel après une belle récolte est parfait pour se vider la tête en savourant au passage quelques grains frais qui craquent sous la dent... un goût si printanier !
Les deux, mon capitaine ! Ils sont complémentaires en cuisine.
Pour les variétés de pois à écosser, dont on consomme les grains, il faut attendre que la cosse atteigne sa maturité pour la récolter. Pour celles dont on consomme les cosses, que l’on appelle aussi « pois mangetout » ou « pois gourmand », la cosse est récoltée immature, c’est-à-dire avant la formation des grains.
Il existe deux typologies de pois à écosser. Pour les différencier, regardez de plus près l’indication sur la boîte : ils peuvent être ronds (aussi appelés « lisses ») ou ridés.
A vous de choisir votre variété en fonction de vos préférences et de vos possibilités. L’indication nain, demi-nain, grimpant (ou à rames) figure toujours sur les boites.
Les variétés naines mesureront de 30 à 50 cm de hauteur ; les plants joncheront le sol.
Au-delà, et avoisinant les 70 cm, il existe des variétés demi-naines ; il faudra les tuteurer à l’aide de branchage, d’un tuteur ou tout autre support vertical, afin que les plantes puissent s’accrocher à l’aide de leurs vrilles et ne pas s’affaisser sous leur propre poids. C’est ce que l’on appelle « ramer », qui est synonyme de « tuteurer ».
Enfin, les variétés grimpantes peuvent mesurer de 1,50m à 3-4m pour les plus grandes. Ces plantes auront besoin de grimper : filets à ramer, treillis et palissades faciliteront la cueillette. Tant que la plante peut s’accrocher pour prospérer, votre imagination est la seule limite à l’originalité de leurs supports !
Le saviez-vous ?
Le petit pois et Vilmorin ont une longue histoire en commun. En effet, dès les années 1840, Louis de Vilmorin a rassemblé une collection de petit pois répondant au doux nom de l’« Ecole des Petits Pois ». Des centaines de variétés provenant des quatre coins du monde composent cette classe d’élèves modèles et ont permis aux botanistes d’étudier et de comprendre le petit pois, d’en croiser les variétés pour les améliorer, les décrire et les classer précisément.
La collection a été enrichie en 1900 par Henry et Philippe de Vilmorin, puis par Roger de Vilmorin en 1943. Une histoire croquante, n’est-ce pas ?
La culture du petit pois, c’est un jeu d’enfant ! Voici quelques conseils pour débuter :
Côté cuisine, les petits pois sont parfaits en velouté, en houmous ou simplement à la vapeur avec un peu de beurre... c’est une source de protéines avec de belles qualités nutritives !
Notre amour des petits pois se poursuit aujourd’hui encore ! Si vous ne savez pas trop où donner de la tête face à la multitude de variétés disponibles sur le marché, peut-être que vous pourrez vous inspirer de nos préférées :