Des fleurs pour la biodiversité

Ce n’est plus un scoop : les abeilles sont en danger. Mais ce que l’on sait peut-être moins, c’est qu’elles ne sont pas les seules à disparaître progressivement de nos campagnes et de nos forêts. Une récente étude publiée dans la revue Nature indique que plus de 75% des insectes volants auraient disparu d’Europe durant les trente dernières années.

Voilà pourquoi nous devons plus que jamais apporter de la vie dans nos jardins, prairies, balcons et potagers, en proposant par exemple des abris, tels les hôtels à insectes, mais aussi en leur amenant une source de nourriture adaptée à leurs besoins.

Comment les aider ?

En semant des mélanges de fleurs pardi ! Composés d’une multitude d’espèces différentes, aux couleurs et senteurs alléchantes, ils constituent un véritable garde-manger pour les butineurs.

Où semer ?

Il existe une telle diversité de mélanges que chaque type de terrain, de condition, de milieu peut trouver « fleur à son pied ». A l’ombre, sur un terrain sec ou rocailleux, pour une bordure ou une très grande surface… on peut en semer presque partout ! Il existe autant de coloris, de hauteurs, d’espèces, mais aussi d’utilisations différentes, que d’envies ! Mélange qui éloigne les pucerons, les doryphores, qui attire les papillons, mélange utile au potager, spécial bouquets le champ des possibles est immense !

Comment semer ?

La clé du succès pour un semis réussi : bien préparer son sol, comme toujours ! A l'image du gazon, il convient avant tout de le débarrasser des herbes, racines, pierres… S'il est trop compact, un binage* superficiel fera l’affaire. Enfin, utiliser le râteau pour régulariser au mieux le terrain.

Une fois la terre prête à accueillir le mélange, le semis s’effectue à la volée. Les sachets indiquent la superficie à respecter pour une réussite assurée. Les graines sont souvent mélangées à de la cosse de sarrasin afin de vous permettre de mieux répartir les graines sur la surface. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à les mélanger vous-mêmes, préalablement au semis, avec du sable par exemple. En effet, si le semis est trop dense, certaines espèces peuvent prendre le pas sur les autres et le résultat risque de ne pas être à la hauteur de vos attentes.

Le petit truc en +

Si vous avez un peu de patience, nous vous conseillons de pratiquer la technique du faux-semis : une fois votre sol préparé, attendez une quinzaine de jours, que les graines contenues naturellement dans le sol pointent le bout de leurs feuilles. Vous pourrez alors les arracher avant de semer le mélange de fleurs. Cela évitera ainsi l’apparition d’herbes indésirables au milieu de votre semis.

Pourquoi un mélange de fleurs déjà prêt ?

Les avantages des mélanges sont la juste association des espèces entre elles, la bonne dose de semences pour une surface donnée et la succession des floraisons tout au long de la saison. Bien souvent, les coquelicots ouvrent le bal par leur précocité. Suivent ensuite le lin rouge et les bleuets, auxquels s’ajouteront plus tard, et jusqu'aux gelées les soucis, gaillardes, zinnias et autres eschscholtzias.  

Que faire à la fin de la floraison ?

A l'arrivée des premières gelées, deux solutions s’offrent à vous : soit arracher les plantes pour faire place nette avant la formation des graines ; soit les laisser en place, auquel cas elles graineront. Ainsi, en début d'hiver, vous pourrez couper les végétaux secs en les laissant sur place ; vous verrez alors refleurir une partie de votre mélange de fleurs au printemps suivant.

Les mélanges de fleurs, c’est la combinaison d’une biodiversité préservée et d’un plaisir pour les yeux durant tout l’été !

*biner = ameublir la couche superficielle du sol avec une binette ou une houe